Cliquer ici Pour consulter le dossier de l'enquête publique
Plus de 300 000 habitants dans GPSO et une poignée de commentaires sur les registres de l’enquête publique pour le CDT. On peut s’interroger sur l’efficacité du dispositif de l’enquête publique et l’objet même de la consultation.
Bien qu’un travail de fond ait été fait montrant les points forts et les faiblesses du territoire, les propositions affichées du CDT passent à côté des enjeux de la résilience de la ville et semblent « hors sol ». Par exemple, bien que des anciens sites industriels, soient signalés dans une étude préparatoire, rien sur l’histoire industrielle du territoire et la dépollution de nombreux sites n’est prévu dans les projets du CDT.
Comme le papillon qui le symbolise, GPSO serait au dessus des crises sociétale, économique et écologique.
Remarques et questions sur les différentes thématiques du CDT.
« La ville numérique », une formule qui présente un outil technologique non pas comme un moyen mais comme une fin. Dirions- nous « la ville imprimée » comme objectif de développement ?
Un outil pour quoi faire ?
Si c’est pour faire des économies d’énergie, comme l’affichent les « smart grid »
C’est bien mais encore faut-il aussi traiter les problèmes de fond : par exemple la précarité énergétique due aux « passoires thermiques ». Investir dans l’éco-rénovation des logements aurait bien plus d’impact écologique, social et économique que quelques projets « paillettes »fortement médiatisés.
Si c’est pour rendre l’information et la gouvernance accessibles à tous. Oui mais …
Il est possible de télécharger le dossier de l’enquête publique du CDT mais les fichiers sont très lourds. Où peut-on suivre l’avancement de l’agenda 21 ? Comment participer à l’élaboration du schéma de la trame Verte et Bleue ? Quand GPSO mettra –t-il en ligne un open data ?
Si c’est pour satisfaire l’appétit commercial, le « smart greed » de certains…c’est clairement non. Attention donc au respect des libertés des habitants car « la ville numérique » cela peut être aussi le fléchage très précis des individus, attention aux dérives mercantiles et malveillantes.
Si pour c'est pour mettre en place un système intelligent de co-voiturage comme l’a déjà fait Vélizy . C’est oui mais ce n’est pas dans le CDT .
Oui à la ville en réseau mais où le numérique en est un des moyens. Il en existe d’autres.
« La ville durable » .
La restauration du réseau hydrographique (rus, sources) aurait une répercussion étonnante sur le territoire et permettrait de redécouvrir la culture de l’eau, pour nous ouvrir sur l’autre et sur le monde dans « une ville durable ».L’expérience de la source Saint Germain à Sèvres devrait être généralisée : apport en qualité de cadre de vie, utilisation moderne de ressources et préservation de la ressource en eau, bien commun et de plus en plus précieux.Cela n’est pas évoqué dans le CDT.
Le projet de la « ville durable » du CDT de GPSO est déjà obsolète sur un sujet d’actualité ailleurs (Canada , USA) : la résilience de la ville grâce à l’agriculture urbaine.
Il faut donc promouvoir l’agriculture urbaine sous la forme de jardins partagés ou solidaires. Ce sont les vecteurs de la sécurité alimentaire, de la biodiversité, de la convivialité et de la diminution des gaz à effets de serre. Oui à « la ville lien social » et à « la ville fertile »! cette approche devrait être associée à un inventaire précis du foncier disponible à cet effet sur le territoire (talus ferroviaires, emprises SNCF, parcs, toits terrasse, dalles…)
Différents projets prévus sur le territoire sont contradictoires entre eux en effet : infrastructures urbaines lourdes telle la rd7 doublée et la mise en place de la Trame Verte et Bleue. L’un sera-t-il opposable à l’autre juridiquement ?
De même l’implantation de tours de bureaux ne paraît pas judicieux.
«La ville créative » ne doit pas exclure en étant centralisée. Un équilibre entre les villes doit être trouvé. Actuellement qui connaît et qui bénéficie du Cube ? Qui bénéficiera de la Cité de la musique ?
En ce qui concerne, Chaville, le CDT ne prévoit qu’un hôtel des métiers d’art créateur d’emplois. C’est un joli projet, mais assurons –nous que ces emplois soient en phase avec la réalité de Chaville et qu’ils aient une vraie dimension écologique avec des débouchés économiques et commerciaux. Pourquoi pas un centre de design de vannerie de haut gamme en lien avec une production locale d’osier dans le cadre de la restauration de zones humides ?
Ce projet pour Chaville ressemble fortement à celui existant à Meudon, dans l’ancien potager du dauphin. Un bilan de fonctionnement de ce lieu meudonnais devrait être fait avant d’en faire un équivalent sur Chaville. Les exemples des maisons de la Nature à Meudon et sur l’île Saint Germain ont montré qu’il n’était pas pertinent de multiplier les espaces similaires ; la maison de la nature de l’île Saint Germain a fermé il y a déjà quelques années.
De manière générale, le CDT manque de chiffrages précis des projets et surtout du coût financier de l’entretien et de la maintenance dans le long terme.
La problématique des interactions du mille-feuille administratif de la gestion et gouvernance des territoires n’est pas prise en compte et risque de fragiliser la portée de ce contrat de développement.
Ces remarques nous amènent à émettre un avis plutôt défavorable car les projets du Contrat de Développement Territorial ne présentent pas suffisamment de garanties sociales, écologiques et économiques pour assurer l’équité de tous habitants de GPSO face à l’avenir de ce territoire.
cf liens
Co-Voiturage : l'exemple de Vélizy
Le logement dans la transition
Captage et gestion des eaux de source