Logement et transition énergétique
10% des ménages paient déjà 10% de leurs revenus pour l’énergie du logement. C’est le signe de la précarité énergétique. Bien évidemment, le taux de ménages concernés par la précarité énergétique augmente avec le coût des énergies, mais cette augmentation n’est pas forcément linéaire. Au-delà d’un certain seuil, il n’est pas exclu qu’un effet « subprime » puisse se produire. Cela est d’autant plus vrai que les coûts des énergies ne pèsent pas que sur le chauffage… cf transport
Que faire ?
Le sujet est de pouvoir mobiliser les financements sur du long terme pour pouvoir rénover thermiquement les logements de manière massive. Ce n’est pas de la création de dette, mais bien une action pour éviter un endettement futur des ménages.
Au niveau local, les PLU devraient comporter des clauses incitatives ou contraignantes pour que tout travaux d’importance sur le bâti soit associé à une rénovation énergétique.
Autre piste, réviser les impôts locaux et les droits de succession pour favoriser la rénovation thermique (en gros, mettre en place un bonus / malus).
Au niveau régional, initiée par Hélène Gassin , la sem énergie positif :
http://www.areneidf.org/fr/SEM-Energies-PositIf-1122.html
Pour aller plus loin:
Un immeuble de logement social " passif"
Logement et transport
Le coût réel d’occupation d’un logement est en fait le loyer, les charges et…les coûts incompressibles liés aux déplacements domicile-travail.
Le coût des transports, plus fortement indexés sur les coûts de l’énergie pour le transport individuel, vient rapidement compenser les économies initialement faites par la recherche de logements plus abordables loin des centres urbains.
Mais il ne faut pas non plus oublier les coûts humains liés au temps passés dans les transports.
Que faire ?
Ne construire de nouveaux logements collectifs qu’à proximité de transports en commun, c’est-à-dire autour des gares. En clair, c’est densifier, mais pas trop : dans un rayon de 800 m autour des gares. Cette priorité peut être électoralement difficile. Cette disposition est reprise dans le PLU de Chaville.
Autre approche, faire financer par les promoteurs une contribution aux transports collectifs pour les fonciers éloignés. Cela permet de rééquilibrer le coût des fonciers en intégrant les externalités liées au transport et cela pénalise l’étalement urbain.
Autres idées : (cf mobilité solidaire et dynamique)
Logement & agriculture
On peut se dire que les deux sont incompatibles ? On sait aussi que l’urbanisation des terres agricoles commence à être un réel problème… de sécurité alimentaire. On ne donne pas encore la valeur qu’il faut aux ressources naturelles… foncières.
On se dit aussi que l’agriculture en zone urbaine est un oxymore…. C’est faux dans de nombreux pays en voie de développement et au Québec !
Que faire ?
1. Privilégier les circuits d’approvisionnement courts
Allons chercher le maximum de nos ressources alimentaires à proximité, en zone périurbaines via des AMAP ou autres réseaux. Savez-vous qu’on peut trouver des poulets bio à Bièvres soit à 10 km de Chaville ?
Achetez vos poulets bios à la ferme (vidéo) de Charles Monville (plateau de Favreuse), vente directe sur commande - contact : bomon@free.fr ou par téléphone au 06 07 82 38 98.
Ces actions permettent aussi de sauvegarder les exploitations locales.
Vous pouvez aussi vous mettre en relation avec l’AMAP de Chaville : Les Monstrueux du Marivel ou Ah ma Pomme
(cf carte de chaville en transition)
2. Cultiver dans Chaville
Chaville dispose de plusieurs emprises RFF (le foncier SNCF) non constructibles qui moyennant quelques de travaux de sécurisation pourraient être mise à disposition des Chavillois pour le maraichage. Cette pratique est d’ailleurs déjà courante dans certains quartiers de notre ville. A noter qu’une parcelle sente des Châtres-sac confiée à la MJC et clôturée par la Mairie reste désespérément inusité !
L’idée serait de donner un accès prioritaire au 75% de Chavillois qui vivent en immeuble collectif
3. Des potagers sur les toits !
Le PLU autorise de Chaville les toitures végétalisées, c’est une bonne chose. Profitons-en pour en faire des potagers à l’image de ce que met en place l’entreprise TOPAGER dans Paris !
Logement & retraite
Quel rapport entre la problématique du logement et celle des retraites ? Une vision durable et de long terme nous oblige à considérer une baisse globale des pensions de retraite. C’est naïf d’imaginer le contraire. Pour une personne à la retraite, il faut raisonner en revenu net disponible, après déductions des charges liées au logement. Alors une personne âgée à la retraite qui doit débourser un loyer chaque mois, fusse-t-il en logement social, ce n’est pas raisonnable !
Que faire ?
Les politiques publiques doivent faire en sorte de favoriser l’accession sociale à la propriété pour que toute personne à la retraite ne voit pas son revenu net grevé des coûts exorbitant du logement. En clair, toute personne âgée de 40-45 ans qui est bénéficiaire d’un logement social locatif devrait pouvoir s’engager dans un processus d’accession social à la propriété de manière prioritaire.
Et localement ?
On sait que Chaville peut favoriser l’accession des primo-accédants. Des critères d’âge et de ressources pourraient être ajoutés ?
On peut favoriser l'habitat participatif ( cf Maison des Babas Yagas)
Logement & dépendance
Après la retraite, c’est aussi le sujet de la dépendance qui arrive et celui de son financement. Là encore, prévoyons dès maintenant des logements adaptés ou adaptables pour permettre aux personnes âgées dépendantes de rester le plus longtemps possible chez elles. Cela veut aussi dire qu’il faut prévoir des services d’aide médicale et d’assistance de vie à proximité et raccordé via toute les nouvelles technologie de l’information.
Les maisons de retraites de Chaville verraient leurs missions évoluer vers plus de services destinés aux personnes dépendantes restées chez elles. C’est aussi créateur d’emploi local !
Logement & emploi local
C’est bien connu : il n’y a pas d’activités à Chaville qui doit rester une ville dortoir !!!
Les constructions de centre ville pourraient très bien prévoir des clauses d’insertion pour favoriser le retour à l’emploi de personnes qui en sont durablement exclues. L’exercice n’est pas toujours simple, mais cela vaut le coût d’y réfléchir. D’ailleurs, de grands groupes de BTP ont mis en place des filiales dédiées à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi !!
__________________________________________________________________________________
Sur le même sujet : article paru dans Le Monde sur le mal-logement en zone pavillonnaire